Une variante de légende inédite sur un denier de
Septime Sévère (193-211)
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Denier d'argent, 2,15 g., Rome, 210 ? RIC manque (335 var). Droit / SEVERVS PIVS AVG : Tête laurée à droite Revers / VICTORIAE BRIT. : Victoire assise à gauche sur un bouclier, tenant un bouclier sur son genou droit et une palme. |
L'expédition en Bretagne
A
la suite de raids et de pillages des Méates et des
Calédoniens dans la province romaine de Bretagne,
Sévère décide d'y mener une
expédition. Accompagné de ces deux fils,
Caracalla et Geta, il quitte Rome en 208, traverse la Gaule et passe en
Bretagne. Passant le mur d'Hadrien à la tête de
troupes très importantes, il pénètre
profondément dans le pays des Calédoniens
(probablement jusqu'à l'extrémité
septentrionale de l'île) et les oblige à signer la
paix et à céder une partie de leurs territoires,
ce qui lui vaut en 210 le titre Britannicus Maximus. Il
répare le mur d'Hadrien, qui par endroits tombait en ruines,
mais une nouvelle révolte des Calédoniens
l'oblige à rester en Bretagne. Dans un climat de
très vive tension entre les deux fils et
héritiers, Caracalla, impatient de gouverner seul l'empire,
tente alors manifestement de tuer son père.
Septime Sévère, épuisé et
désespéré, meurt peu de temps
après, le 4 février 211, à Eburacum
(York). Les cendres de l'empereur sont ramenées
à Rome, et le Sénat lui décerne
l'apothéose.
Ce revers montrant la victoire sur les Bretons s'apprêtant à écrire sur un bouclier est bien connu : il s'agit du RIC 335 / Cohen 731. En revanche, la légende du droit est normalement SEVERVS PIVS AVG. BRIT. avec la mention du titre Britannicus, vainqueur des Bretons, obtenu en 210. Or, nous avons là un hybride, utilisant l'ancienne légende SEVERVS PIVS AVG. (sans BRIT.) qui a cours de 2002 à 210. Il s'agit donc d'une monnaie de transition datant probablement de 210, utilisant un coin de revers nouveau et un ancien coin de droit.